Patrimoine architectural

– L’Eglise :

leglise

Construite entre 1860 et 1864, on peut y trouver :

  • une statue de la vierge “Notre-Dame-du-Parc”, au-dessus de l’autel de la chapelle gauche, appelée anciennement “Chartreuse du Parc”,
  • Une petite Piéta du XVème/XVIème siècle
  • Sous l’autel, un reliquaire avec les ossements de Geoffroy de Loudun, Evêque du Mans. (cf Historique en rubrique “Histoires et Légendes”.

– La Gare :

la-gare
Le 17 juillet 1888, une ligne de chemin de fer “Le Mans-St Denis” est inaugurée par la Compagnie des Tramways. En 1907, elle est prolongée jusqu’à St Jean sur Erve en Mayenne ce qui permet d’un côté la liaison avec Laval et le réseau national vers Paris et Rennes, de l’autre côté vers Sillé le Guillaume, Sablé, La Flèche vers Tours et Angers en changeant à Loué.
Elle complétait le désenclavement de la commune initié par la création de la route royale de 1770 (anciennement RN 157). Un train arrivait le soir : le conducteur et le chauffeur garaient la locomotive dans un hangar et logeaient sur place pour repartir le matin.
La route concurrence petit à petit le chemin de fer. En 1934, une ligne d’autocars est créée. Les trains ne servent plus qu’aux marchandises pour disparaitre en 1947. La gare devient alors bâtiment municipal. Avant le développement de ces voies de communication, chaque région était obligée de produire sur place ce dont elle avait besoin. Les désenclavements successifs dus aux routes et chemins de fer sont à l’origine de la disparation d’activités locales au profit de plus grands ensembles de production. On peut citer le verre, les forges voire partiellement la poterie. De nombreux commerces ont suivi. Des trois boulangeries, il n’en reste qu’une.gare

Le bâtiment de l’ancienne Gare a été rénové.

La Mairie :

ancien presbytèrela-mairie

Le Lavoir

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Alimenté par une source située à proximité de la place de l’église

Histoire et Légendes

rochers-dorquesL’origine du nom «Orques »est inconnue. On a évoqué le cétacé, les rocs au nord et une zone ombragée. Quant à celle du village elle doit remonter loin dans le temps, sa situation sur un éperon devait en faite être un site stratégique.

 

La région a certainement été habitée depuis des millénaires, des indices tels les «Grottes de Saulges», des domens et des pierres taillées retrouvées dans la commune l’attestent. La peuplade gauloise des «Arviens »(ou Arvii) venant de la région lyonnaise avait établi sa capitale à «Vagoritum »près de Saulges. il est probable que leur territoire comprenait Saint Denis.

Une voie gallo-romaines reliait Le Mans à Laval en passant par Mareil et Viré : peut-être qu’une liaison existait avec St Denis?

En 987, une chartre concernant l’abbaye d’Evron fait mention de l’Église et de la Paroisse de Saint Denis.

On a retrouvé des traces d’une famille d’Orques avec Richard d’Orques participant à la croisade de 1192.

Deux abbayes ont marqué son histoire :

En 1109 à 5.3 km au nord-est de Saint Denis d’Orques, maintenant sur la commune de Chemiré-en-Charnie, une abbaye bénédictine de femmes, «l’Abbaye d’Etival en Charnie», fut fondée par l’ermite Saint Alleaume et financée par le Vicomte Raoul VII de Beaumont, seigneur de Ste Suzanne et autres places fortes de la région. L’Evêque du Mans, Hildebert de Lavardin vint la consacrer. Godehilde de Beaumont, sœur du Vicomte en fut la première Abesse suivie d’abbesses provenant des grandes familles de la région. Saint Alleaume y fut inhumé.
Il y est fait mention d’un effectif de 8 religieuses seulement en 1700 mais un revenu de 8 000 livres avec un domaine de 1200 ha comprenant deux étangs dont l’un de sept hectares. Après un incendie accidentel en 1511, elle fut reconstruite puis détruite à la révolution. Si en 1477, il y avait 12 religieuses, on en a dénombré 22 et 45 personnes de toutes professions pour le bon fonctionnement de l’abbaye à sa mort. Il n’en reste qu’une chapelle vestige de l’église initiale et classée monument historique.

En 1234, l’abbaye la “Chartreuse du parc”(aussi appelée les “Chartreux) destinée aux Moines de Saint Bruno fut fondée par Marguerite Dame de FIF, nièce du vicomte Raoul de Beaumont sur un domaine appelé “Le Parc d’Orques” avec le soutien de Geoffroy de Loudun (dit aussi Loudon) évêque du Mans, bâtisseur, sculpteur , pieux et généreux.
Vingt cinq moines y résidaient. Elle devient progressivement l’une des plus riches abbaye du Maine avec un territoire de 6 000 hectares. La dépouille de Geoffroy de Loudun y fut inhumé en 1255 après avoir été ramenée d’Agnami en Italie ou il effectuait un voyage pour demander la protection au pape Alexandre IV contre Charles comte d’Anjou et du Maine.
On y vénérait une statue de la vierge appelée “Notre Dame du Parc”.